the night we met. (abby)

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{what the hell I'm supposed to do. and then i can tell myself, not to ride along with you}
tumblr/ bazzart ✰ abby.

mardi matin, le service n’a même pas encore commencé qu’elle est là avery, à saluer tout le monde, à discuter avec le lieutenant de la seconde garde pour savoir ce qui a bien pu se passer, à vérifier l’état du camion afin d’ordonner à ses hommes de le nettoyer s’il le fallait. elle aime ce moment avery, entre deux gardes, où elle est seule avec storm, son chien, avoir le temps de préparer le café, attraper le journal, se changer aussi. cependant alors qu’elle termine de faire le tour de la caserne, sa routine est rapidement perturbée par l’arrivée du capitaine, tirant une dernière fois sur sa queue de cheval pour être certaine d’être présentable, elle offre un sourire à l’homme qui se trouve devant elle venant glisser son stylo derrière son oreille. « chef. qu’est-ce que je peux faire pour vous de si bon matin? » elle n’est pas dupe, il a forcément quelque chose à lui demander pour arriver si tôt et ça ne manque pas. une petite nouvelle qui rejoint leur rang et c’est quelque chose qui réjouit avery, parce qu’une femme en plus n’est jamais de trop dans un univers si masculin. alors elle accepte de mettre fin à son petit tour habituel, dépose la tablette qu’elle avait entre les mains sur une table près des camions avant de rejoindre la cuisine avec son supérieur. « bienvenue à la quatorzième, je suis le lieutenant avery webster, ravie de te … » elle n’ a pas le temps de finir sa phrase que la demoiselle se retourne pour lui faire face et c’est sa nouvelle découverte qui lui fait perdre les mots. avery a une règle de base, celle de ne jamais coucher avec un collègue et on dirait bien qu’une fois dans sa vie, elle l’a transgressée, puisque la jeune femme qui lui fait face est la même que celle qui a partagé son lit six jours plus tôt. « vous vous connaissez? » la question de son chef la tire enfin de ses pensées, alors qu’elle tente de trouver un échappatoire. « non, absolument pas, jamais. » elle secoue la tête avant de tenter un sourire à son capitaine, non elle ne l’a connaît pas, même pas son prénom en fait, mais elle se souvient parfaitement de l’effet de ses mains sur son corps.

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tumblr/ bazzart ✰ avery.

En se réveillant, Abby se sent nerveuse. Ça fait bien longtemps qu’elle n’a pas ressentie cela. Elle va remettre les pieds dans une caserne et même si elle refusait de le voir avant, cela l’angoisse. Elle ignore comment cela va se passer, comment elle va réagir à ce retour, à sa première intervention et au premier feu que ses collègues devront affronter. Courir ne pourra lui faire que du bien. À chacune de ses foulées, elle oublie ce qui la tracasse. Elle ne peut pas avoir peur, elle ne doit pas avoir peur. Elle rentre chez elle, passe sous la douche en quatrième vitesse et se rend à son lieu de travail. Tout ce passe très vite et ce n’est pas plus mal, ça lui évite de trop réfléchir. Arrivée à la caserne, elle rencontre le capitaine qui l’emmène très vite rencontrer le reste de l’équipe. « Bienvenue à la quatorzième, je suis le lieutenant Avery Webster, ravie de te … » Elle était loin d’imaginer possible de retrouver l’une de ses récentes conquêtes à la caserne et pourtant. Ça ne faisait pas partie du plan, ça compliquait peut-être même les choses, mais impossible de faire marche arrière maintenant. « Vous vous connaissez ? » La brune est surprise par cette question. Elle ignore quoi répondre, ne voulant pas mettre Avery dans une position délicate. « Non, absolument pas, jamais. » Beaucoup de négations pour une phrase aussi courte, cela a le don de faire sourire Abby. Derrière le capitaine qui ne peut rien voir, encore heureux. « Abby Chakir, enchantée. » Elle s’avance d’un pas et tant la main à celle qui va devenir sa collègue. Autant aller dans son sens, ça serait quand même dommage de se mettre quelqu’un à dos dès la première garde. « Je suis la nouvelle ambulancière. » Ignorant si le capitaine a pris la peine de dire le rôle que va jouer Abby au sein de la caserne, elle prend les devants. De toutes manières, c’est la suite logique pour les présentations. N’ayant plus grand-chose à ajouter et certainement une tonne de papier qui l’attend dans son bureau, le capitaine quitte la pièce, laissant les deux femmes seules. « Je pensais pourtant que tu saurais remettre mon visage. » Il n’y a rien de méchant dans cette phrase. C’est seulement un moyen pour Abby de savoir ce qu’Avery a retenu de leur soirée ensemble. Elle n’en a peut-être aucun souvenir. Aborder ce sujet reste néanmoins important, cela permettra à l’ambulancière de savoir ce qu’elle peut dire ou non et de mettre les choses au clair.

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elle ne sait pas comment gérer la situation avery, elle ne sait pas du tout même, parce que d’habitude c’est elle qui se moque des histoires de cœur de son équipe, c’est elle qui pose les questions gênantes, pas elle qui se retrouve en plein milieu de la cuisine à garder une main trop longtemps dans la sienne. parce qu’elle se souvient parfaitement d’abby, pas de son prénom, encore moins de son métier, elle est presque certaine d’être capable de situer les quelques grains de beauté qui couvrent son corps. il est bien là le problème, parce qu’elle ne sait pas comment la nouvelle va prendre le fait qu’elle esquive la situation comme ça, si elle va être vexée ou pas et elle ne voudrait pas qu’à peine arriver, des tensions naissent de la situation. alors quand le chef s’en va, un léger sourire gêné se dessine sur ses lèvres alors qu’elle tourne déjà le dos pour s’en aller, enfin ça c’était avant qu’abby ne l’arrête avec un léger pic. ok peut-être qu’elle l’avait un peu mérité pour être sincère, mais là, elle n’est pas certaine qu’elle soit prête à en rire, alors elle se retourne pour lui faire face. « ouais je me souviens de toi. mais je ne fais pas ça ... » elle fait un geste les montrant toutes les deux espérant ne pas avoir à utiliser de mots pour expliquer la situation, mais finalement les mots c’est peut-être mieux. « coucher avec des collègues, je ne fais pas ça. c’est ma règle numéro une en fait … ça ne peut qu’être une catastrophe et je suis le lieutenant de cette équipe, c’est mon travail de nous garder tous ensemble, uni. » avery ne sait pas s’exprimer, ça n’a jamais été son truc, c’est sûrement ça qui a fait qu’elle n’a jamais été très douée à l’école. « pas uni dans le sens, comme toi et moi l’autre soir, mais comme une famille … mais je couche pas avec des membres de ma famille hein … je crois que je vais juste me taire en fait. » elle se sent ridicule avery, tellement qu’elle vient prendre sa tête entre ses mains, il faut dire qu’elle n’a jamais été préparée à rencontrer un coup d’un soir à la caserne. « est-ce qu’on peut juste oublier ce qui s’est passé entre nous ? comme ça aucun soucis pour travailler ensemble et aucun risque de foutre le bordel dans l’équipe. » elle lève enfin son regard pour trouver celui de la brune, espérant une réponse positive de sa part.

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Retrouver la blonde ici est une surprise pour Abby. Elle ne lui a pas menti sur son boulot, non, elles n’en ont juste pas parlé. Elles auraient peut-être dû, cela aurait évité la gêne. Mais il est maintenant trop tard et il n’y a plus qu’une option : passer au-dessus de ça. Ce n’est pourtant pas ce que fait la brune en lançant sa phrase. En réalité, elle veut juste savoir, savoir si elle se souvient d’elle. La réponse d’Avery ne tarde pas à se faire. Abby écoute, un sourire sur les lèvres. La blonde défend son geste comme elle peut et presque inconsciemment, l’indienne trouve cela adorable. Adorable, mais compréhensif. Si elles sont ici, c’est pour travailler, non pas pour flirter et le mélange des deux ne serait pas forcément bon, pour elles, pour le reste de l’équipe, pour l’ambiance générale. « Nous n’étions pas collègues quand.. c’est arrivé. Tu n’as donc pas déroger à ta règle. » Impossible pour elle de prédire qu’elles allaient devenir collègues, personne n’aurait pu le faire, à moins d’aborder le sujet. Mais les deux femmes avaient bien d’autres choses à penser que cela. « Il n’y a pas de problème, ne t’en fais pas. N’en faisons pas tout un drame. » Abby n’est pas du genre à se prendre la tête ou à en faire toute une histoire. Elle ne pensait jamais revoir la jeune femme, alors faire comme si rien ne s’était passé, ça ne change pas grand chose. « Nous avons passé un bon.. très bon moment, mais voilà, ça s’arrête là. » Les images de la soirée passée avec Avery reviennent dans l’esprit de la brune. Elle n’est pas du genre à oublier ses conquêtes, à oublier ce qui se passe durant ce genre de soirées, mais elle sait mettre les choses de côté quand c’est nécessaire. Ce ne sera donc pas un problème aujourd’hui et les jours à venir, quand elles devront travailler ensemble. « C’est donc chez toi ici ? Depuis combien de temps exactement ? » Finit-elle par dire, prenant la décision de passer un autre sujet. Abby a déjà travaillé dans une caserne, alors elle sait qu’il peut très souvent y avoir des oreilles indiscrètes. Une rumeur, qui ne serait ici pas fausse, pourrait facilement circuler et cela n’arrangerait ni la jeune femme avec son arrivée, ni Avery avec son commandement.

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elle n’est pas à l’aise avery, elle n’est pas à l’aise parce qu’elle n’a pas l’habitude d’être prise au dépourvu. les surprises c’est pas son truc, sa première fête d’anniversaire surprise a tourné au drame car elle s’est mise à pleurer pendant près d’une heure, quand l’équipe lui avait organisé une soirée pour fêter sa promotion dans son appartement, elle était entrée dans son salon armée d’une batte de baseball prête à frapper tout intru, les surprises c’est agressif, c’est pas son truc, ça vient enrayer toute une journée qui avait pourtant si bien commencé et c’est exactement le cas à présent. parce qu’avant d’être abby la nouvelle ambulancière, elle était mercredi, la fille sexy qu’elle avait ramené chez imogen un mercredi soir après beaucoup de tequila, mais maintenant elle était plus que ça, elle était un +1, un membre de la famille et on ne couche pas avant les membres de sa famille. Mais elle est soulagée avery, parce qu’abby est loin d’être stupide et qu’elle accepte de passer au dessus de tout ça et heureusement, alors elle entre dans son jeu et hoche la tête à la question de la jeune femme avant de poser une fesse sur la table qui trône dans la cuisine. « ouais, c’est chez moi depuis plus de dix ans maintenant ... wow je fais hyper vieille en disant ça. » un léger sourire vient dessiner ses fossettes avant qu’elle ne se relève finalement. « tu sais quoi ? prend ton sac, je vais te faire faire le tour. » et elle commence à marcher, décrivant la caserne de a à b, toujours avec des étoiles dans les yeux, comme un gosse dans un magasin de jouets, c’est chez elle, le seul endroit où elle se sent réellement en sécurité, parce que c’est la maison, parce que ceux qui l’entourent chaque jour sont sa famille.
après quinze minutes de visite, elles arrivent dans les vestiaires qui ne tarderont à se remplir d’ici dix petites minutes. « ok donc c’est les vestiaires, mixtes. mais les garçons ne sont pas du genre à regarder ou quoi que ce soit, on n’a jamais eu d’accident et ils savent que ça ne doit pas arriver, pas avec moi aux commandes. » avery a eu du mal à se faire respecter au début, mais maintenant ils sont ses frères, personne n’a jamais remit en cause son autorité et elle est certaine que ce n’est pas prêt de commencer. « je vais te laisser te changer, avant le début de la garde on se retrouve tous dans la cuisine, ça sera ton grand moment. » un nouveau sourire vient se dessiner sur son visage alors qu’elle vient se perdre dans le regard noisette de la brune, comme l’autre soir au bar, comme quand elles ont fini ensemble dans le même lit et c’est là qu’elle se rend compte que ça va être plus compliqué que prévu.

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tumblr/ bazzart ✰ avery.

Les deux jeunes femmes ne vont pas parler de leur nuit ensemble pendant des heures, en soi, il n’y a pas grand-chose à dire. Mais Abby trouve néanmoins important d’en parler un minimum, de mettre les choses au clair maintenant pour éviter une éventuelle gêne plus tard. Elle aurait dû s’y attendre suite aux informations données par Avery, mais la discussion se passe sans accro, elle se voit même offrir un tour de la caserne offert par la lieutenant du camion. Toutes les casernes se ressemblent et pourtant il est si facile de se perdre quand on est nouveau, Abby le sait trop bien. Comme une lycéenne qui arrive dans un lycée, la brune suit la blonde comme son ombre. Elle hoche la tête de temps en temps, pour faire comprendre qu’elle écoute, qu’elle est bien avec elle en ce moment précis et non pas perdue dans ses pensées à des kilomètres d’ici. La visite se termine dans les vestiaires, ou plutôt le, car elle précise qu’il n’y en a qu’un, que les femmes et les hommes doivent le partager. « Je ne suis pas très pudique, alors ça ne me dérange pas trop. » Un détail qui n’était pas nécessaire, mais il est sorti tout seul. Inutile de rajouter quoique ce soit pour l’instant. « D’accord. » Ajoute-t-elle simplement lorsque qu’Avery lui propose de se changer avant de rejoindre et de rencontrer le reste de l’équipe. Elle se met alors à sourire, son regard planté dans celui de la blonde. C’est simple, c’est court et pourtant, Abby a l’impression que la scène dure une éternité. Avery finit par partir et l’ambulancière en profite pour se changer. Elle range quelques affaires dans le casier qui lui a été assigné et elle retourne sur ses pas pour retrouver la cuisine. Le début de la garde a eu lieu et forcément, il y a un peu plus de monde que tout à l’heure. Le capitaine est là lui aussi, certainement pour présenter Abby, ou alors fait-il cela à chaque garde ? Néanmoins, c’est à la jeune femme de se présenter et non pas à son supérieur de le faire pour elle. Elle s’avance, prenant les devants. Les regards sont posés sur elle, les nouveaux ne sont pas si courants que ça. « Bonjour à tous. Je suis Abby, la nouvelle ambulancière. J’ai été assignée ici. J’ai déjà eu l’occasion de parler à votre lieutenant, Webster et elle m’a rapidement parlé de la caserne. Je ferais mon possible pour m’intégrer ici. » Un sourire se dessine sur ses lèvres à la fin de sa prise de parole, de quoi paraître agréable. Il n’y a pas besoin de grands discours, elle est nouvelle et voilà tout. C’est d’ailleurs l’heure d’un petit-déjeuner et les pompiers ne se font pas prier pour se jeter dessus.